Ah mon beau château...

ma tante tirelire-lire...

Oui les "Pasdecalaisiens" peuvent la chanter la chanson, car ça a dû faire mal à leur tirelire la reconstruction munificente de cette ruine rongée par le mérule.

      Il était une fois, au XIIe siècle, un château dit "d’Ardrelo", construit en bois sur cet emplacement par le comte de Boulogne. C' est là que fut signée, en 1194, la première charte communale de Boulogne. Le château, rebâti en pierre au début du XIIIe siècle, a souvent changé de mains et connu bien des aléas pendant 10 siècles.

     Au XVIIe siècle, le château étant occupé par les protestants, Marie de Médicis le fait presque entièrement raser. Une ferme occupe un temps les ruines.

     Le château est néanmoins rebâti plusieurs fois sur ses fondations médiévales. Il reste encore aujourd'hui des bases de tours, des courtines et des souterrains du XIIIe siècle.

     Au XIXe s, le château est acheté par des Anglais et remanié en manoir de style néo-gothique versoin anglaise, c'est à dire en "néo-Tudor".

     Pendant la Première Guerre mondiale, le château est à la disposition de l’armée britannique.

     En 1934, l'abbé Bouly, le curé de Condette et d'Hardelot le rachète 1Franc symbolique au dernier propriétaire, un anglais philanthrope. L'abbé y recevait des malades qu'il tentait de soigner par la "radiesthésie". Cette idée lui était venue grâce à ses dons de sourcier, sensibilité qu'il a transposé à la recherche de foyers infectieux dans le corps humain. 

• Je vous mets ici un aperçu d'article que vous pouvez lire en entier en suivant le lien en bleu. "En 1913, trois ans après avoir hérité de la cure d'Hardelot, il prit conscience de son pouvoir pour lequel aucune explication scientifique n'a pu être apportée. Car l'abbé Bouly est un sourcier, c'est-à-dire un homme ayant ce don mystérieux et extrêmement rare de pouvoir repérer les nappes d'eau souterraines, d'en évaluer la profondeur sous terre et leur importance."

      lire sur  http://www.lasemainedansleboulonnais.fr/actualite/boulogne/

       Après lui, le château est occupé un temps par une congrégation de religieuses puis laissé à l'abandon.

       En 1987, il devient propriété de la commune de Condette qui signe un partenariat avec le Conseil Général du Pas-de-Calais pour y installer un "Centre culturel de l'entente cordiale" afin d'entretenir les relations entre les Français et le comté du Kent. Ce fut un gigantesque chantier de rénovation car le mérule, un champignon qui s'attaque au bois, avait détruit les charpentes et les boiseries du château.

      Ce n'est donc qu'en 2014 que les intérieurs du château sont aménagés pour créer un musée des relations franco-britanniques. Une collection d'œuvres d'art est constituée par le château d'Hardelot, complétée par des prêts du Mobilier national, des Musées du Louvre, de Boulogne-sur-Mer et de Saint-Omer. Des jardins d'inspiration Tudor sont créés à l'extérieur de l'enceinte médiévale.